L’action de prévention précoce développée par APS sur le territoire de Fréjus, s’appuie sur une connaissance fine des familles. Il s’agit d’accompagner les jeunes enfants dans leur parcours d’autonomie, leur famille dans leur rôle éducatif, et de faciliter les prises en charge précoces.
Les éducatrices du service enfance interviennent auprès des familles et des enfants âgés de 2 à 3 ans au sein de notre Halte-Garderie agréée par la PMI, située au sein du quartier de Sainte-Croix.
Jusqu’en 2019, notre intervention se déployait également au cœur du quartier de la Gabelle. Le bâtit ayant été endommagé nous n’avons plus accès à ces locaux pour répondre aux demandes des familles du quartier.
Leurs inscriptions sur Sainte-Croix est possible mais certaines familles n’ont pas la possibilité de s’y déplacer.
Notre travail en partenariat avec les écoles maternelles du territoire de Fréjus, et plus particulièrement celles du Réseau d’éducation prioritaire rattaché au collège Léotard, a fait émerger, en 2020, un besoin important de pouvoir accompagner et accueillir les familles du territoire de la Gabelle. Pour pallier à l’éloignement de notre halte-garderie et répondre aux besoins exprimés par les familles, l’école maternelle Valescure nous a ouvert ses portes et nous accueille une fois par semaine.
L’équipe éducative accueille une demi-journée par semaine 8 parents accompagnés de leurs enfants. Un des axes d’intervention concerne la transition de la maison vers l’école, en coopération avec les familles. Il vise à préparer l’entrée future à l’école, que ce soit au niveau des attendus de l’école (séparation, autonomie, communication, codes sociaux, …), qu’au niveau de la découverte des outils (livre, crayon, ciseaux, …) ou encore de l’apprentissage des règles de vie en collectivité (écoute, partage, attention, …)
Communiquer avec son enfant demande à apprendre à utiliser les ressources de la langue :
- Verbaliser à chaque instant permet à l’enfant de mieux comprendre, appréhender, rassurer et stimuler.
- Utiliser et développer un vocabulaire diversifié, adapté et approprié.
- Utiliser le livre comme outil de communication.
Une bonne dynamique a animé ce groupe aussi bien entre les mamans qu’entre les enfants. Toutes ont témoigné avoir pris un réel plaisir à participer aux ateliers que ce soit lors des ateliers sur place ou de sorties à l’extérieur. Elles ont exprimé à tour de rôle et à l’unanimité s’être très vite senties à l’aise car écoute, conseil et soutien faisaient échos aux problématiques qu’elles rencontraient. Ainsi de nombreux thèmes ont pu être abordés autour des enfants et de leur éducation mais aussi sur la santé. Globalement, il ressort que chacune des mamans, ainsi que leurs enfants, ont pu bénéficier de temps partagés tout au long des séances.
Quelques Témoignages (Verbatim) :
« J’ai appris un peu de français avec les ateliers »
« On a pu faire des activités qu’on s’interdit à la maison »,
« J’attends tous les jeudis matins parce que mon fils est content de venir mais aussi moi car cela me sort de la maison, de ma routine surtout après ces semaines de confinement qui ont été difficiles à vivre, c’est ma bouffée d’oxygène ».
« J’ai vu mon fils grandir au fur et à mesure des séances. Il est plus posé et concentré et a appris à partager les jeux ».
« Mon fils est très heureux de venir chaque fois que je lui dis qu’il va retrouver ses petits copains de l’atelier. Il est devenu plus sociable même s’il reste encore timide. »
« J’ai été surprise car il connait tous les prénoms des enfants, et il me chante les petites chansons qu’il entend sur les ateliers ».
« ’J’aurais jamais cru qu’il se serait séparé aussi vite de moi, voir m’ignorer, pour aller jouer avec les autres enfants. Cela me rassure un peu pour la rentrée car j’ai peur qu’il ne s’adapte pas au fait que je doive le laisser toute la journée à l’école, cantine et garderie compris ».
Dans l’ensemble, et ce malgré le contexte sanitaire qui a beaucoup perturbé le déroulé des ateliers, notamment les planifications telles qu’elles avaient été envisagés en amont, le bilan est très positif, même si on peut regretter que certains points auraient pu être davantage exploités, s’il n’y avait eu la pandémie : Travail autour du livre, dédoublement des séances pour que les mamans expérimentent en mettant en application ce qu’elles ont pu observer ; suivi de temps de rétroaction.
Les mamans ont également évoqué le fait qu’il était dommage que l’enfant ne puisse jamais rester seul afin de travailler la séparation, sujet qui les préoccupe tout particulièrement. Et encore « cela aurait été bien de faire plus de séances, par exemple deux par semaine une où l’enfant resterait seul et une avec les mamans ».
L’équipe enfance