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[ Hyères ] Prévention des risques de rupture scolaire : maintenir le lien à tout prix !

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Claire a rejoint l’équipe d’éducatrices scolaires de l’APS depuis octobre dernier. Elle parle de son choix de rejoindre l’APS et de son travail.

 

1/ Vous avez intégré l’APS en octobre dernier, rejoignant Aurélia au sein de l’action prévention des risques de rupture scolaire ? Quel est votre parcours professionnel et pour quelle motivation avez-vous amorcé ce changement ?

J’ai travaillé pendant 5 ans en tant que psychomotricienne auprès d’enfants/adolescents atteints de déficiences mentales. Parallèlement à cette expérience j’ai participé au dispositif CLAS (contrat local d’accompagnement à la scolarité) en direction d’enfants scolarisés en primaire.

J’ai pu observer que beaucoup d’enfants ont besoin d’être soutenus, que le lien entre l’école et  la famille est  parfois compliqué, et que ça creuse un fossé entre l’éducation nationale et la famille. Pour moi, il est urgent d’aider les enfants à reprendre leur place d’élève et donner un sens à leur scolarité. L’APS travaille dans cette direction, c’est ce qui m’a motivé à rejoindre l’équipe.

 

2/ L’année 2020 est caractérisée, pour les jeunes, par des ruptures scolaires liées aux périodes de confinement et au travail scolaire à distance.  Quelles sont les principales problématiques que vous avez observées durant cette période ?

Les périodes de confinement ont impacté la vie des jeunes dans les différents aspects : santé, social, familial, scolaire évidemment. Tous ces bouleversements ont provoqué chez eux perte de repères, angoisse, perturbation du rythme du sommeil, prise de poids et plus généralement des troubles du comportement.

Les jeunes ont été confrontés à des difficultés variées, selon leur situation : pas d’accès à l’outil informatique, difficultés à poursuivre leur scolarité liés à des problèmes de compréhension, de méthode… entrainant une baisse de motivation et des  situations de décrochage scolaire. Par ailleurs, nous avons constaté une dégradation de certaines situations familiales, le confinement ayant pour certaines d’entre elles provoqué des demandes de placement.

Le lien avec les établissements scolaires n’a pas été effectif pour tous, notamment ceux qui sont moins autonomes et isolés dans la gestion de leur scolarité.

La rentrée scolaire 2020 a été difficile et a révélé, sur un trimestre,  une baisse globale des résultats et une hausse des exclusions liés à des problèmes de comportement.

 

3/ Comment avez-vous adapté l’activité et qu’est ce qui va caractériser le fonctionnement dans les semaines à venir ?

Le service de l’APS a maintenu le lien au maximum pour éviter les ruptures de scolarité.  Ont été organisées pour les jeunes les plus en difficultés des séances individuelles au siège de l’association, les locaux et notre organisation garantissant l’ensemble des mesures barrières.  15 à 20 jeunes sont concernés.

Les ateliers au sein du collège Marcel rivière ont été repris fin novembre 2020 sur des groupes restreints (4 élèves maximum). Ces ateliers sont destinés aux élèves de 6ème, repérés par les enseignants, qui ont besoin d’un soutien renforcé et personnalisé.

Cet été, dans le cadre des vacances apprenantes (dispositif soutenu par l’Etat), deux séjours ont permis de raccrocher certains jeunes, parmi lesquels certains sont aujourd’hui en demande.

Pour 2021, nous maintenons cette organisation. Les actions collectives ne peuvent pas reprendre pour l’instant, l’APS privilégiant par ailleurs les actions individuelles afin que le lien avec les jeunes soit maintenu.

Les difficultés accumulées depuis mars 2020 par ces jeunes renforcent leur incapacité à se projeter, d’autant que l’année 2021 et la crise sanitaire maintiennent en suspens le déroulement à venir.

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